Djerba, île aride située dans le golfe de Gabès, dispose d’une nappe phréatique peu profonde mais souvent salée. Les précipitations étant rares, les Djerbiens ont dû, depuis des siècles, creuser profondément (parfois jusqu’à 20 mètres) pour accéder à l’eau.
Salinité élevée → Eau non potable, réservée à l’irrigation et au nettoyage.
Pénurie en périodes sèches → Nécessité de techniques d’extraction efficaces.
Fonctionnement :
Une corde, une soue (seau) et une poulie permettent de remonter l’eau.
Méthode physiquement exigeante, limitée aux petits besoins domestiques.
Utilisation :
Approvisionnement des ménages en eau pour le nettoyage et les tâches quotidiennes.
Inadapté à l’agriculture en raison du faible débit.
Fonctionnement :
Un "delou" (grand récipient en cuir) remplace la soue.
Le dromadaire, en avançant et reculant, actionne un mécanisme de levage.
Avantages :
Débit bien supérieur au puits manuel.
Permet d’alimenter une "jebia" (réservoir) pour irriguer les "jdawel" (parcelles carrées).
Symbolique :
Le dromadaire, animal robuste, incarne l’adaptation de Djerba à son environnement.
Avec l’épuisement des nappes et la nécessité d’un débit constant, les Djerbiens ont progressivement adopté des moteurs électriques ou à diesel.
✔ Gain de temps (plus besoin de traction animale).
✔ Débit régulier pour une irrigation optimale.
✔ Réduction de la pénibilité du travail.
✖ Coût énergétique (carburant, électricité).
✖ Perte d’un savoir-faire traditionnel.
Salinité élevée → Impossible à boire sans dessalement.
Utilisations actuelles :
Agriculture (oliviers, palmiers-dattiers).
Nettoyage et bâtiment.
Dessalinisation (coûteuse mais de plus en plus utilisée).
Récupération des eaux de pluie (systèmes en développement).
Sensibilisation à l’économie d’eau.
Malgré la modernisation, certains agriculteurs maintiennent l’usage des puits à dromadaire, notamment pour :
Préserver les techniques ancestrales.
Réduire les coûts dans les zones peu électrifiées.
Tourisme culturel (démonstrations pour les visiteurs).
Les puits de Djerba racontent une histoire de résilience et d’adaptation. Si les moteurs ont supplanté les dromadaires dans bien des cas, les méthodes traditionnelles restent un patrimoine vivant, témoin de l’ingéniosité djerbienne. Aujourd’hui, le défi est de concilier modernité et gestion durable d’une ressource toujours plus précieuse.
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